Peau-aime.
A la peau que j’habite, et qui m’habite…
Peau qui protège, peau qui reçoit
Peau qui respire, peau qui ressent
Peau qui offre et qui prend.
A la peau que j’habite, et qui m’habite…
Peau qui protège, peau qui reçoit
Peau qui respire, peau qui ressent
Peau qui offre et qui prend.
C’était au mois de juillet, un jour où le soleil brillait fort dans le ciel. La veille, j’avais rejoint la merveilleuse Sylvana Mele, en vue d’une séance de photo-thérapie et d’un tournage vidéo au cœur de l’Ardèche. Je venais tout juste de terminer une semaine de stage sur les mémoires transgénérationnelles, qui avait été incroyablement dense, remuante, libératrice. Les choses s’étaient organisées quasiment d’elles-mêmes et s’enchaînaient tout naturellement. Tout arrivait, juste, au bon moment.
Ce soir tu te sens seule. Tu sens qu’il y a au fond de toi des tonnes de mots qui voudraient bien sortir, mais ils restent coincés à l’intérieur, quelque part entre la poitrine et la gorge. Ces mots, tu ne sais même plus à qui les dire. Ce soir, comme souvent en ce moment, tu te sens incomprise, en décalage profond avec les autres. Tu te sens lasse…
La soupe de légumes de Mamie Lili. On la sent qui mijote dans la cuisine, bien avant l’heure de manger. Les papilles s’en réjouissent déjà. Et puis, à l’heure dite, c’est un rituel.
Buck est heureux. Il court frénétiquement après le bâton que je lui lance, encore et encore, sautant dans tous les sens, se précipitant dans les vagues. Puis il revient vers moi tout haletant, ses babines baveuses me tendent le trophée et me gratifient d’une léchouille pour que le jeu continue. La plage est déserte ce matin.
Laissez-moi vous raconter la saveur des caramboles… Ce sont ces instants précieux, ceux où l’on croque dans un fruit, ceux où l’on goûte pleinement à la vie.
Je regarde par la fenêtre. La pluie tombe dehors. Une pluie faite de grosses gouttes lourdes et continues. Elle semble ne jamais vouloir s’arrêter. Il faudra que je prenne un parapluie. Déjà octobre. Dans une semaine, cela fera deux ans, jour pour jour.
Il faut faire une séance photo pour la correspondante allemande de ma sœur. Cette dernière se prête au jeu. Et puis Maman, ou peut-être Papa, me dit de venir sur la photo. Je m’exécute aussitôt, docile et conciliante au possible,…